Angers
Architecture conceptuelle de lieux d'expositions provisoires
Manque d’espace de stockage. Jusqu’à présent aucune alternative ne se profile. Voici dans quel contexte nous nous sommes trouvés invités à réfléchir, chercher, et trouver. Trouver une solution… d’urgence. Si l’art est dans la rue doit-il être pour autant sans abri?
Si l’on sépare un instant l’enveloppe de toute recherche formelle, et qu’on ne la considère que sous son aspect pratique et symbolique, voici ce qu’il nous reste à faire: créer un espace pour stocker, abriter, et exposer des œuvres d’art, une pièce somme toute, mais qui aurait les qualités suivantes; mobile et respectueuse de l’environnement…
Abri minimal, les sans-abri s’abritent d’un carton. Il s’agit d’œuvres d’art. L’enveloppe doit être simple… et son architecture ne doit pas concurrencer l’art qu’elle abrite. Et si ce n’était qu’une boite? L’idée va faire un carton, à moins que le carton ne fasse l’idée…
Un carton. Que fait-on avec un carton? On stocke, de façon provisoire ou définitive. On range pour savoir où sont les choses. Le carton est un récipient transitoire… aussi insignifiant qu’indispensable outil de déménagement. On déménage l’artothèque, on ne sait pas encore où exactement. En attendant de le savoir, elle restera dans ses cartons.
Pour qui le regarde, l’opacité du carton excite la curiosité de savoir ce qu’il renferme… cacher l’objet pour qu’il soit mieux vu. Désiré surtout. Ainsi fonctionnent les pochettes surprises, les sex-shops, les vitrines en soldes, etc… bref ce qui nous excite.
Qu’il serve de matériau d’emballage ou de construction, peu de matériaux sont aussi inoffensifs pour l’environnement que le carton. Les cartons sont comme nous, soit ils finissent en terre au fond du jardin soit ils finissent incinérés au démarrage d’un barbecue…
Année :
2007
Lieu :
Angers (49)
Programme :
Architecture conceptuelle de lieux d'expositions provisoires
Calendrier :
Concours novembre 2007
Maîtrise d'ouvrage :
Artothèque d’Angers
Coût :
limité
Superficie :
libre